Chercheuse à demeure
A quatre-vingt-dix ans passés, Thérèse Josien-Poulain (1929-2022) maîtrisait encore à la perfection l’art d’assembler les ossements d’animaux préhistoriques. Pionnière de l’archéozoologie française, qu’elle développe dès le milieu des années 1950, la scientifique a mené l’essentiel de sa carrière depuis sa résidence d’Avallon, dans l’Yonne. Au sein de ce laboratoire domestique, qui lui permit de concilier vie de famille et archéologie, Thérèse Josien-Poulain a vu défiler des centaines de milliers de fragments d’animaux fossilisés. Experte dans l’identification de ces vestiges, la préhistorienne fut aussi l’une des premières à tenter de reconstituer l’histoire des relations naturelles entre l’homme et l’animal.
Crédits
G. Torterat/Technologie et ethnologie des mondes préhistoriques (TEMPS) – (CNRS/Université Panthéon-Sorbonne/Université Paris Nanterre)