Collées-glissées
Derrière une île flottante, de l’écume de mer ou, ici, des bulles de savon, se cache une problématique scientifique : qu’elles glissent ou qu’elles frottent, comment les mousses interagissent-elles avec les surfaces qu'elles touchent ? En modifiant la rugosité d’une lame grâce à des petites billes de verre, en violet, les chercheurs se sont aperçus que ce n'est pas seulement la taille des bulles qui compte ! Pour qu’une mousse accroche et ne glisse plus, la longueur des minuscules canaux entre les bulles - en noir sur l’image - doit être inférieure à la taille des aspérités de la surface, que ce soit des papilles gustatives, du sable ou des billes de verre. En agroalimentaire, ces résultats pourraient permettre, par exemple, de mieux adapter la texture des aliments pour des patients souffrants de problèmes de déglutition.
Auteure
Manon Marchand, Laboratoire de Physique des solides
Technique utilisée
Appareil photo
Taille
Billes de verre, de diamètre de quelques dizaines à quelques centaines de micromètres ; lame, 1 millimètre d’épaisseur
Domaine
Physique des solides
Crédits
S. Guichard, F. Boulogne, F. Restagno, E. Rio, M. Marchand, Laboratoire de physique des solides (CNRS / Université Paris-Saclay)