Une mouche, un cadavre et une résurrection
Encore classée disparue il y a peu, la mouche-gypaète à tête orange n’avait plus été observée en France depuis 1836. Mais en 2019, la discrète fut de nouveau trouvée par un chasseur naturaliste dans les Pyrénées françaises. Après cette longue absence, des mystères restent à élucider sur cet insecte singulier. Son aire de répartition, son cycle de vie ou son écologie sont désormais étudiés par les scientifiques avec l’aide des sciences participatives. Vous ne la verrez qu’en hiver, contrairement aux autres mouches, et exclusivement sur des cadavres de grands mammifères, comme ici sur un sanglier. Cela explique en partie qu’elle soit tombée dans l’oubli malgré sa tête bien reconnaissable : les entomologistes fréquentent trop peu les cadavres dans le froid hivernal ! La redécouverte de cet insecte rare et hyper-spécialisé interroge quant à notre déficit de connaissances sur les insectes alors même que leur biodiversité régresse de façon alarmante.
Technique
Appareil photo
Crédits
Frédéric Azémar, Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement (Université de Toulouse/CNRS/Toulouse INP/Université Toulouse 3 – Paul Sabatier (UPS))